Houba, bouvier d’Appenzell et le monstre du Loch Vic
Vendredi, donc nous avions choisi les Aresquiers comme ballade du jour. La semaine, en général c’est plutôt tranquille, avec le choix entre côté bord de l’étang de Vic ou côté bois, et la possibilité d’alterner au gré de la météo : ombre ou soleil. Les petits loups ont de grandes étendues de sansouires peuplées de salicornes pour courir et des saladelles pour faire des « rouler/bouler ».
Deux « plages » (zones avec du sable blanc) nous permettent la halte préférée des compères : le lancer et rapport des 2 phares flottants. Nous posons le sac comme d’hab. et nos deux lurons commencent à japper et sauter en tentant de nous donner un coup de main pour extirper les jouets, ce qui a bien évidemment l’effet contraire. La tension de l’homme s’accélère, il est vrai que nos oreilles subissent un volume de décibels digne d’un concert de rock, jusqu’à ce que les lancers soient prêts. Là, c’est l’accalmie, le temps que chacun atteigne son joujou et le ramène fièrement sur le rivage. Nous respectons la hiérarchie : lancer du phare de Savana d’abord et celui du marsuchiot, ensuite, moins loin pour qu’il prenne bien confiance en ses dons de nageur. Ça, c’est ce qui se passe d’ordinaire, mais Vendredi … l’homme lance …. Et le jouet insubmersible DISPARAIT. Savana et Houba scrutent l’étang plat comme un lac, aussi interloqués que nous. Nous pourrions penser que le phare s’est accroché quelque part à l’instant ou il a atteint la surface de l’eau, sauf que : deux jours avant la même aventure nous était arrivée au même endroit. L’étang avait fini par nous restituer le joujou un bon quart d’heure plus tard. Cette fois encore, les poissons sautent signe d’une chasse sous marine. Se peut il qu’il y ait une grosse bête la dedans, assez gloutonne pour avaler ce qu’elle a pris pour une proie ? Un croco que des inconscients auraient rejeté là lorsqu’il serait devenu inquiétant ? Un poisson chat du Mékong ? un spatulaire ? Une carpe géante ? une perche du Nil ? les gigantesques poissons d’eau douce ne manquent pas. Chez nous ce serait plus vraisemblablement un silure (récemment péché dans l’Orb à Béziers : 2m21 76kg ; l’été dernier dans l’Aude, c’est un couple de silures auquel on attribue la disparition de dizaines de canards) Les minutes s’écoulent, le phare ne réapparait pas, et, pour plomber encore l’ambiance de gros nuages noirs assombrissent la scène.
Nous n’osons même plus envoyer le joujou restant, dès fois que le monstre du Loch Vic ne prenne Savana ou Houba pour une proie. Curieusement les poilus ne s’excitent plus, contaminés par l’atmosphère pesante, ils sont dans l’attente eux aussi, mimétisme ? nous décidons de lever le camp et de reprendre la ballade, tout en trainant le pas ; et, lorsque nous décidons de faire demi tour, qu’est ce qui resurgit au beau milieu de l’étang : le phare ! Savana ne se fait pas dire deux fois d’aller le récupérer. Nous ne saurons pas si le monstre du loch Vic a régurgité ce morceau de caoutchouc dur indigeste ou si il y a une autre explication, mais laquelle ? ? E n tous cas ce n’est pas demain que nous retournerons jouer au même endroit, à moins que nous n’amenions du matériel ….
Suite Houba, bouvier d’Appenzell, enquête sur les silures
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