Houba, bouvier d’Appenzell : les débuts « officiels » en agility

face fev 2016Lundi 4 janvier, il me reste 5 semaines ½ avant notre premier concours. Objectif -7 kilos. Adieu bons petits plats, apéros délire et pâtisseries maison. Le marsu est prêt, la conductrice, elle, a du boulot.

J moins 4 semaines : Je commande les chaussettes imperméables, http://www.animo-boutik.com/accessoires-sportifs/947-chaussette-impermeable.html 35 € (le prix de 14 pots de Nutella. Faites pas attention, c’est l ‘effet régime) chères, mais d’après les copines ça marche !! en même temps pour des chaussettes c’est normal 😉 si j’en crois la pub, elles gardent les pieds au sec, sans pour autant les empêcher de respirer..

J moins 2 semaines je remets en service la kennel souple pliante pour que le zébulon ne soit pas « dépaysé » en concours. Un peu lourd le « barda » à manipuler à chaque entrainement …

Les terrains sont gorgés d’eau. Impossible de s’entrainer à fond. La balance est bloquée à moins 5 kilos.

J moins 1 semaine : je rêve d’agility toutes les nuits ou presque. Les jours ou j’ai eu « cours », je révise les exercices mentalement à l’heure de compter les moutons. Qu’est ce que ça va être la veille ?

J’achète des chaussures à crampons confortables (en plastique, pas en métal) et un vrai siège de camping (jusque là c’était la version légère à transporter, facile à replier mais quand tu t’assois tu es 20cm plus bas que la normale, clôture ou rubalise te bouchent la vue et te relever avec un verre en main relève de l’exploit)

Les entrainements pâtissent : nous pataugeons. L’homme m’accompagne nous allons repérer le terrain du club de Dardaillon

J moins 3 la météo de samedi est catastrophique, le moral est en berne.

J moins 1 : – 6 kilos, presque l’objectif. Il pleut des cordes. Le matin je suis invitée à l’entrainement des « pros » : nouveau terrain, chiens inconnus, ou presque, du petit Prince Noir. Houba se comporte merveilleusement bien : il croise des mâles sans ciller du moindre poil suisse, seulement préoccupé de « jouer » sur le parcours. La pluie n’entame en rien la bonne humeur du zébulon. Jacky, malgré mes protestations, me prête une tente. L’après midi préparation de (l’excédent de) bagage : pour Houba la laisse-collier achetée pour l’occasion (facile à retirer rapidement), le collier chaine habituel au cas ou, 2 serviettes éponge, la kennel souple pliante, des friandises maison (foie séché), 2 bouteilles d’eau dans l’auto, une dans le panier, la gamelle pliante en sus de celle qui reste dans l’auto, une balle pouet neuve, des sacs à crotte, le carnet de vaccination, la licence. Pour moi une tenue de rechange, des chaussettes, des godillots au cas ou les crampons crieraient grâce, un K-way en plus, des kleenex. Un panier avec de l’eau, des gobelets, des abricots secs, un paquet de biscuits, un rouleau de sopalin, la trousse de secours, 2 pommes (une chacun, Houba adore) ; le fauteuil de camping.

Au diner du marsu grosse ration pour compenser celle allégée prévue pour le lendemain matin.

Jour J heure moins 3 : l’instinct me sort du lit une minute avant la sonnerie du réveil. Vite préparer la gamelle des poilus, avaler un bon café, les flocons d’avoine ne passent pas. Tant mieux je serai plus légère (heu, c’est pas encore pour tout de suite) Préparer un thermos du thé que les copines aiment bien et 2 sandwiches pain de mie céréales jambon, tomates (sans mayo hein, sérieux !). A nous la douche, le timing est bon. Allez le jean épais-spécial-intempéries, les chaussettes imperméables, la casquette-anti-pluie-qui-tient-bien, la veste étanche (enfin je crois). Petit loup me regarde charger la voiture et ne se fait pas prier pour sauter dans sa kennel. Il bruine.

Jour J heure moins 1 ¼ nous sommes dans le champ à 3 minutes de la maison pour que Zébulon puisse procéder aux vidanges matinales. Il compatit à mon stress : en 5 minutes tout est bouclé (j’avais prévu ¼ d’heure) Une angoisse de moins. Maintenant il pleut. La route se passe sans encombre. J’ai choisi l’itinéraire campagne, plus long, mais tellement plus serein. Voilà qu’il tombe des cordes.

Heure moins 30’ l’équipe de terrain nous accueille et organise les stationnements. Ça « gadouille » déjà fortement autour des voitures. J’arrive pile au même moment qu’une copine du club qui a du métier (le concours débutant c’est pour sa petite dernière CKC) chance, car sans elle la tente serait restée dans la voiture !!!! 1er voyage 6k5 + 2,5 du siège Installation de la quechua, -en 2 minutes dit la pub – je ne suis pas certaine qu’une heure m’aurait suffi, expérience indispensable ! Nous retournons aux véhicules chercher les kennel et les paniers pique-nique. 2ème voyage une dizaine de kilos. Le 3ème étant le meilleur : 29 kilos sur pattes tout excité de l’ambiance inhabituelle. Ouf, tout est prêt, affaires et poilus au sec, les clubistes finissent d’arriver, il est temps de récupérer les dossards. L’australienne chérie du Suisse a sa caisse contre lui. Jusque là tout va bien, même la pluie devient plus douce.

Février 2016 003-1

9h 30 début des épreuves. Au lieu des 7h30 habituels : Il s’agit d’un concours débutant. Open, première reconnaissance, mon estomac fait du looping mais le parcours a l’air simple par rapport aux entrainements. Houba assis sur la ligne de départ, en parfait appenzell, crie son impatience. Top départ saute, saute, tunnel et slalom : slalom c’est la passion du zébulon, du coup je ne le regarde pas et file vers la chaussette histoire de grapiller quelques secondes …. Houba a raté une porte = éliminé. Nous terminons le parcours, je suis plutôt contente du petit prince et confiante pour la suite.

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1er degré le début du parcours se passe bien sauf qu’au 8 ème obstacle au lieu d’aller à la table, le marsu s’offre un tour de slalom = éliminé. Encore ma faute j’aurais du me placer de sorte qu’il ne voit pas son obstacle adoré. Bon ça ira mieux cet après midi et puis plein de concurrents viennent gentiment me dire « qu’il tourne bien » « qu’on voit qu’il aime ça et que c’est juste une histoire de réglage » Houba joue les starlettes, fier de tous ces 2 pattes qui le papouillent en demandant quelle est sa race.

Le ciel sèche ses larmes et nous sortons les sièges pour piqueniquer.

pique nique1024Le club organisateur invite tout le monde à un sympathique pot de l’amitié, un verre de vin blanc aura t il des vertus exaltantes salvatrices ?

Je profite de la pause pour détendre le marsu. Jusqu’à présent nous n’avons réussi qu’à faire quelques pas autour des terrains et en laisse, pas vraiment une détente pour un Suisse débordant d’énergie. Tant pis pour la gadoue, le bulldozer a besoin de se défouler, on tente les vignes … ¼ d’heure plus tard nous avons : moi 15cm de glaise scotchée aux crampons, et le petit loup des moon boots sur les pattes ; impossible de jouer à la balle dans ce bourbier. Nous redescendons vers le club hippique et le ¼ d’heure suivant se passe à alterner le trempage des pieds et pattes dans les flaques sur bitume avec l’essuyage dans les hautes herbes qui fort heureusement bordent l’entrée du cercle équestre.

A peine le temps de partager un thé avec les copines et les épreuves recommencent. Notre coach est arrivée, la pression monte d’un cran. Elle nous donne quelques astuces de placement, c’est à nous …. Grand moment de solitude : après 4 obstacles, le marsu ne trouve rien de mieux à faire que d’aller voir ce qui se passe derrière la cache maçonnée du bout de terrain et comme 2 précautions valent mieux qu’une, sourd à mes appels il retourne en faire  le tour… Patatras, mes rêves de 1ere partie de brevet s’envolent et Houba me gratifie d’un patte de truffe (pied de nez) en allant flairer l’avant dernier numéro.

Après la pluie, voici la tempête : les sauts tombent, l’équipe de terrain les change contre de plus lourds, les bourrasques sont impressionnantes, les tentes s’envolent, les sièges s’échappent.

thumb_Février 2016 017_1024Bon plus rien à perdre, donc au jumping, nous allons briller, c’est sûr ! 1ère courbe de sauts OK, tunnel courbe inverse, chaussette, allez, c’est bon, je suis du bon côté, saute ! Ben non, personne n’aurait pu imaginer que le petit prince préfèrerait virer à 90° gauche pour s’offrir le slalom. Nous aurons au moins déclenché l’hilarité du public !

Les équipes en C (chiens de plus de 47cm au garrot) du club n’ont pas eu plus de chance, nous rentrons bredouilles toutes les 3. L’honneur du club est sauvé par Martine et son Cavalier (en A) et Ulli et son Whippet (en B). Nous jouons à fond les groupies lors de la remise des prix : enfin libérées de tout stress !

l'équipe incomplète

Une partie de l’équipe

Mais, avant, il a fallu ranger la tente. Merci à l’ange des agilitistes !!! 3 Martine dont 2 expérimentées, n’ont pas été de trop pour replier cette « ** » de toile récalcitrante, sauvage, reine de l’évasion. Les tourbillons devaient y être pour quelque chose, mais quand même, pour obtenir la reddition de la bête, il a fallu pratiquement se coucher dessus !!! Je n’ose penser à ce qu’il serait advenu de nous 2 (la quecha et moi) si les Martine n’avaient pas été là. J’ai croisé une dame qui repartait à la voiture avec sa tente montée en bout de bras. Oui mais après ? je doute que ça rentre dans la voiture. Bref, je ne suis pas prête d’investir dans ce bijou cauchemardesque, à moins qu’ils n’organisent des stages de montage-démontage par tout les temps.

 

Bilan de ce premier concours : une super journée avec les copines, à refaire ! Des vidéos à me repasser en boucle pour analyser mes erreurs, et l’énorme satisfaction d’avoir vu mon Prince Noir d’Occitanie, capable de côtoyer (et de près) des mâles belliqueux pour certains, sans s’en soucier ; de tenir les « pas bouger » de départ même proche des autres concurrents, bref de s’être montré joueur et sociable.

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1 réponse

  1. Martine dit :

    Toujours un vrai plaisir de te lire!!!!Maintenant tout ton stress et tes inquiétudes sont sur le papier!!!et au prochain concours tu seras zen!!!
    Bisous Martine