Houba, bouvier d’Appenzell, Championnat de Fance 2015

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En route

En route pour le palais des congrès de Dijon. Les infos glanées sur internet la veille sont inquiétantes quant à la chaleur qui règne dans les halls (il y aurait eu plusieurs malaises de poilus) mais la glacière est rechargée : eau fraiche en quantité, brumisateur glacé et les magiques petits bouts de foie séché bien au frais. Peu de circulation en ce samedi matin, nous mettons 35 minutes au lieu des 45 annoncées. Notre pare-brise arbore un joli laisser-passer « parking des exposants » complètement inutile : les parkings sont plein ! Coïncidence nous tombons sur nos amis, au même moment, en quête d’une place eux aussi. Chance, un large trottoir ombragé nous accueille à proximité de l’entrée du parc des expositions. Houba, est au top de l’excitation : toutes ces odeurs qui chatouillent sa truffe, tous ces SMS laissés par des rivaux ou ces invitations de gentes chiennes … La séance de tir-à-la-laisse a commencé. En comparaison les queues enroulées de nos amis sont des modèles de sagesse. Nous scrutons la foule, un tant soit peu perdus, lorsque le tourbillon Rachel nous emporte et prend les choses (nous en l’occurrence) en main : le kit d’accueil, le catalogue marqué à la bonne page, direction le hall qui nous intéresse, présentation au groupe des suisses à poil court, recoin tranquille pour poser le sac et astuce pour accrocher la housse de la veste-qui-servira-pour-la-présentation. Nos « moitiés » repartent aux véhicules chercher les sièges. Il est à peine 11 heures et tout le monde est en place. Malgré

détente et jeu avant l'expo

détente et jeu avant l’expo

les 2 séances de jeu et promenades, pré et post petit déjeuner, dont a bénéficié le Petit Prince Noir d’Occitanie, le zébulon déborde d’une énergie dont je me passerai volontiers. Nous partons arpenter les lieux dans l’espoir que l’overdose de sollicitations apporte un retour au calme. Peu d’ombre à l’extérieur, moins de champs de crottes qu’à Marseille il y a deux ans, par contre à l’intérieur, il faut slalomer pour éviter les flaques de pipi …

Malgré la ½ ration de croquettes du matin, mes appétentes friandises faites maison ne présentent aucun intérêt pour le marsu qui n’a qu’une obsession en tête : humer, flairer, profiter de cet incroyable club de rencontres … Houba ne grogne pratiquement pas sur les mâles, il n’a de truffe que pour ELLES. Malgré tout il reste un faible espoir que l’irréductible se comporte à peu près bien sur le ring : après tout la piste pourrait ressembler à un terrain de travail et il n’y aura que 2 autres males en classe ouverte. Tant pis pour la chaleur, j’enfile, ma petite veste-respect-du-juge lorsqu’arrive notre tour. Le juge commence par examiner un à un les 3 concurrents, il se penche pour vérifier la dentition du marsu – roulements de tambour …-

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j’ai les plus belles quenottes du monde

Houba, fort des triturations à l’ENVT de Toulouse et du « médical training » de Cynoccitan se laisse admirer tous les crocs sans broncher. OUF. Sauf que lorsqu’il s’agit de courir en ligne, je n’ai pas un fier Appenzell en bout de laisse … je n’ai plus de chien, j’appelle, je tire de toutes mes forces, j’ai 6 mètres de retard sur les autres …

laisses moi flairer

laisses moi flairer

Houba a la truffe scotchée sur une auréole de pipi sur la moquette, qu’apparemment il est seul à avoir remarqué. Le tour de piste est terminé avant que nous ne l’ayons véritablement commencé… Nous avons une fois de plus brillé par notre non-présentation. En fait je crois que le petit Prince noir nous signifie qu’il n’est pas fait pour les concours de beauté. Donnez lui un terrain d’agility, il est méconnaissable ou alors ce chien a un syndrome de personnalité multiple. Présentation mise à part, Houba est jugé trop mince. J’ai eu beau tenter d’expliquer que sa reconstruction n’était pas terminée et que son engagement avait été pris bien avant, nous nous sommes vu attribuer un «très bon » et classé 3ème sur 3. Qu’importe nous avons discuté avec l’éleveuse finlandaise, fait la connaissance en vrai de l’adorable maitresse de Get et pu admirer la superbe présentation de Héros avec son Handleuse (tout savoir sur le Handling : http://www.chiens-online.com/scc/062537/nos-fiches-handling-ou-l-art-de-presenter-un-chien-en-exposition-canine-fiche-2728.html ) Et merci encore à la bande des poils courts pour leur accueil !! (en temps normal nous ne sommes pas les derniers pour l’apéro mais avant « l’examen de passage » impossible d’avaler une goutte).

Nous nous esquivons, il fait trop chaud pour visiter Dijon avec la foule d’un samedi après midi, nous préférons rentrer à l’abbaye de la Bussiere-sur-Ouche et profiter du parc. Ce n’est pas 1 mais 2 poneys qui gambadent librement. L’une des 2 se révèle très joueuse et lorsque nous lançons sa balle à Houba, la ponette arrive au galop comme si elle voulait jouer aussi. Ils se flairent gentiment jusqu’au moment ou l’incorrigible Casanova colle sa truffe dans les fesses de la damoiselle, laquelle lui signifie par un coup de sabot (heureusement retenu) qu’elle ne saurait tolérer un tel manque d’éducation.

c'est ça la vraie vie

c’est ça la vraie vie

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Aïe

La chambre est moins étouffante que la veille. Il nous reste un peu de temps pour nous détendre avant de nous changer pour le diner, c’est le moment de tester la baignoire jacuzzi. Elle est immense ce qui devrait être un plus, sauf que … ni poignée, ni marche, ni thermoformage pour se bloquer = glissade garantie, relaxation impossible, ou alors en version nage sur le dos. L’homme, agacé, se relève pour changer d’option : une bonne douche ! Aïe il a oublié l’absence de hauteur du plafond, bing dans le pommeau, impossible de reculer, le plafond est mansardé = obligé de plier les genoux pendant les ablutions, les châtiments corporels continuent. Des résidus noirâtres non identifiés sont sortis des buses pendant la fonction bain bouillonnant et pas de douchette pour en effacer les traces. La pénitence perdure : squat obligatoire pour se maquiller et se coiffer : le miroir est réservé aux petites tailles (toujours le plafond mansardé, charmant à l’œil, exténuant à l’usage).

Descente en rappel au paradis (je vous ai dit que c’était inversé) en l’occurrence la terrasse, qu’une brise légère rend idyllique. Houba s’écroule après un coup d’œil amical au couple de mini chevaux qui ne nous quittent décidemment plus.

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suis fatigué

Nos amis nous rejoignent pour le diner, très agréable soirée sous les voutes et les ogives de l’ancien cloitre. Nous nous quittons à regret, il nous reste tellement à nous raconter, une autre fois et peut être aurons nous le plaisir de pouvoir partager une promenade avec nos 3 queues enroulées. Houba qui a joué au chien modèle au restaurant apprécie de se dégourdir les pattes dans la fraicheur de la nuit, puis nous précède gaiement dans l’escalier en colimaçon et me laisse dormir jusqu’à 6h45. Dans la nuit l’homme a bien du –

en voulant se lever- se cogner 2 fois dans la poutre qui encadre le lit (le bouton qui commande l’éclairage est à environ 1m de profondeur du haut du lit) si nous étions américains, je pense que nous aurions intenté un procès à l’abbaye ! Mais nous partons sur deux notes positives : la dame chargée (seule) du petit déjeuner (y compris du room service) est (comme la veille) d’un dynamisme, d’une gaieté et d’une gentillesse propres à mettre de bonne humeur un régiment de grincheux, et, le tour approfondi du parc pour le bien être du marsu reste un enchantement.

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un tour de barque avant de partir ?

Demain reprise de l’entrainement Agility et ça il aime le zébulon!

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