Savana, Houba’sister, crepuscule 4

J+23 de l’opération – J+11 de l’horrible verdict. Comment dire, comment décrire les sensations en montagne russe. Le week end dernier, c’était la descente en chute libre, parachute en torche : Savana refusait toute nourriture, il fallait l’hydrater de force à la seringue et elle ne se levait plus. Le dimanche, c’est un déchirement, devant l’absence totale d’amélioration, nous songeons à l’accompagner lundi pour abréger dignement cette fin de vie qui n’en est plus une. Notre neveu passe pour un dernier câlin, et l’incroyable se passe, elle bouge, elle remue la queue, s’intéresse. Quand Il repart, je tente pour la énième fois de donner à manger à la sauvageonne : dès de jambon ? oui, elle goute du bout des babines et termine le pack, du fromage ? OUI, elle déguste 1/3 de chèvre, de l’eau ? elle boit ! Est-ce l’effet de la visite qui lui a changé les idées ou simplement l’hémorragie qui se calme une fois encore ? Peu importe, ce nouveau sursis est un bonheur qui nous ranime. Le lendemain, La mégère mange à la gamelle (un mélange de riz, steak haché, carottes et quelques croquettes) elle finit presque tout et aboit sur un fournisseur, mieux, dans la nuit, 2h du matin, Houba me réveille avec une alarme pas style « alerte-danger potentiel » mais plutôt « réveillez-vous-présence exigée » Je descends, il est à l’intérieur, Jack aussi, mais plus de chienne. En fait Savana est sortie par la trappe et attend de l’autre côté devant la porte d’entrée, qu’une bonne âme veuille bien lui ouvrir. Elle se recouche. 😀 Merci mon bulldozer, sans toi, elle passait la nuit dehors, soit trop fatiguée pour faire le chemin inverse, soit légèrement désorientée ! Nous revoilà en haut de la grande roue.

Mardi matin tout va bien, elle sort seule dans le jardin, et de nouveau, la dégringolade, ça se gâte, elle refuse la nourriture, aussi appétente soit elle, ne bouge plus de son lit même pour boire, … 1jour ½ de diète et d’apathie, et, L’ECLAIRCIE. L’incroyable soulagement de la boite de sardines engloutie, la joie enfantine de la voir faire quelques pattes mal assurées mais décidées.

Comment savoir si nous avons raison de faire durer les infimes moments de lumière ? On dit que les chiens sont ancrés et profitent pleinement de l’instant présent. Alors profites jolie mamie ! Tu nous entraines sur le plus grand Huit d’Europe, nous qui redoutions les manèges, les chutes sont vertigineuses, nos cœurs font des loopings à l’unisson, mais les remontées ont le gout des pommes d’amour !

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