Houba, bouvier d’Appenzell et Jack le fugitif
Jack lève encore la patte sur la terrasse ou dans le local jardin, mais à la maison, il a fini par intégrer l’usage de la « chat(chient)ière » (au début il regardait Houba sortir en pleurant mais n’osait pas pousser le portillon) Dans la journée, quand il ne joue pas à la bagarre avec le marsu, il teste canapés, fauteuils,
genoux et même son panier ; nous décidons de tenter la confiance et de ne pas l’enfermer la nuit. Au moment de dire bonsoir à ses deux ainés, il est en boule nous observe d’un œil, on peut presque l’entendre penser « pourvu qu’ils me laissent dormir là, je suis tellement bien, je serai sage, promis ». 6h du matin je descend sur la pointe des pieds, chacun est dans son lit, sauf que les vidanges solide et liquide trônent dans le séjour. Trop tard pour gronder, la nuit prochaine je me lèverai plus tôt.
6ème jour, pris par le temps, nous optons pour une promenade courte à la presqu’ile de l’Esclavon http://www.villeneuvelesmaguelone.fr/index.php/photoheque/1-decouverte/detail/118-esclavon?tmpl=component
On sort les jeux du sac, Jack participe mollement, la truffe en alerte, rapporte de moins en moins, ne s’occupe plus de la fratrie et … part dans buissons … Les berges sont truffées de terriers de lapins si j’en juge par les crottes, sauf que les terriers sont dans des buissons de ronces et que …. Jack ne répond plus : sifflet, douceur, bruit de sac à délices, ordres cinglants, rien ne fonctionne, nous n’existons plus, rien n’a plus d’intérêt, il disparaît. Nous faisons tant bien que mal le tour par les rochers qui bordent l’étang, les 2 grands nous accompagnent, on appelle à pleins poumons, Néant. Un couple de passants rigole : « ah les chiens de chasse, bon courage ! » Frustration, découragement, L’homme a rendez vous et l’heure tourne, notre terrier réapparait de temps à autres, pour s’enfoncer de plus belle en chouinant. Finalement, en rampant sous les ronces, nous parvenons, non sans mal, à attraper un morceau du fugitif et à le ramener « dans la lumière » et surtout le coincer au bout d’une laisse. On a eu de la chance : son harnais aurait pu le bloquer dans un endroit inaccessible ! L’homme fulmine, je ne ris pas non plus : le rappel chez nous, c’est un truc avec lequel on ne plaisante pas, question de sécurité, de confort aussi.
Le bonheur d’un foyer avec grandes ballades quotidiennes, des copains, des câlins, etc. ne pèsent pas lourd face a la piste d’un bunny, encore une illusion perdue ! Anthropomorphisme quand tu nous tiens. …
Réveil à 3h du matin, la doudoune sur le pyjama, la lampe torche, les sabots, tout ça nous rappelle des souvenirs assez récents. Savana grogne que c’est pas des heures à la réveiller, Houba m’assiste. Ça ne traine pas, zébulon miniature court déposer du lest et revient se rouler en boule voluptueusement dans son panier. Le grand frère surveille les opérations, je rejoins ma couette. Opération réussie. Durée de la mission 3 nuits, la quatrième petit monstre trrrrès intelligent a compris la manoeuvre, il sort tout seul, comme les grands.
Les promenades sont donc « limitées » à l’Espiguette tant que le rappel-en-toutes-circonstances n’est pas acquis. Ouch ! en bordure de parking il y a des dunettes avec de la végétation herbacée, jusqu’à présent sans intérêt pour notre chasseur en herbe (hi hi ) . Oui mais ça c’était avant ! Sprint du Russell qui re-devient sourd à nos appels, Savana s’en mêle, sans succès, nous partons en sens inverse jouer avec Houba, les traces ne devaient pas être fraiches, car la mini portion nous rejoint. Dès que nous nous éloignons sur le sable, nous avons un compagnon modèle. Vivement les cours avec Tiffanie !
Houba a moins de « jus » à l’agility, le petit le crève, par contre quel plaisir de voir leur complicité ! Notre Suisse est exemplaire, un vrai grand frère 🙂
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