Houba, bouvier d’Appenzell convalescence

Par précaution la nuit nous mettons la collerette au loulou. Résultat, chaque fois qu’il bouge, Savana terrorisée par tout ce qui est inhabituel, et donc par cet espèce de chapeau-entonnoir géant, grogne furieusement …. en écho l’homme hurle SAVANA !!!!!!!! tandis que le marsu et moi (chacun de notre côté) tentons de nous rendormir. Impossible pour Houba avec son attirail, de sortir la nuit par la trappe-« chientière » donc me revoilà aux aurores, doudoune sur pyjama, lampe torche en mains en train de commencer ma journée « marche sportive » au risque d’affoler notre voisine insomniaque.

Samedi jour 1, tandis que l’homme emmène Savana jouer à la mer, nous partons, le petit prince noir et moi pour 45 minutes de promenade citadine =exténuant comparé aux promenades d’hygiène de la clinique chien/chat : le reste de la journée Houba récupère. Dimanche jour de marché, je complique un peu le parcours, en ajoutant une allée d’ambiance provençale à la Bécaud, à l’aller et au retour, de nos 1h cette fois de marche. Nous croisons quelques chiens sans que la marsu ne se laisse distraire du comté et du foie séché que ma poche abrite (balle et tug interdits pour le moment).

Lundi 3^ème jour plein, nous décidons de tenter la campagne avec la mégère détachée et le convalescent en longe courte. Les progrès de Houba sont notoires, il gambade joyeusement, flaire ce que sa sœur a flairé, avance en rythme (je suis en bout de longe, juste pour empêcher les bêtises, donc je me calque à l’allure de mon zébulon : on trottine, on s’arrête, on repart, j’essaie de ne mettre aucune tension dans le fil qui nous relie) Le terrain est accidenté. Nous faisons demi tour au bout de 30 minutes et vu l’allure du marsu au retour, 1h pour cette première sortie campagne, c’est bien suffisant. C’est la première fois depuis qu’on est allé le récupérer vendredi qu’il a fallu empêcher Houba de grignoter du bois, un signe ça ! L’après midi 1/2h de marche en laisse dans le village pour conserver les acquis.

Mardi 65 minutes de chemins de campagne vers Botanic, toujours en longe courte pour le petit bonhomme. Savana a bien tenté a deux reprises de l’entrainer dans une des séances de jeu dont ils ont le secret : mi-course mi- catch, mais nous avons joué les méchants censeurs. Au retour, il est temps de changer le pansement … double serviette de plage sur la table de salle à manger, une alèse jetable, du sérum physiologique, des compresses stériles, du cohéban (bande cohésive) , un body propre, des ciseaux et la fameuse ote agrafe. L’homme n’en mène pas large « tu es sure de toi ? et si on téléphonait au vétérinaire ? … » Seule la dernière agrafe me résiste un peu mais « l’opération » se passe bien, l’homme ne tourne pas de l’oeil et le bulldozer qui avait vidé ses glandes anales sur la table du vétérinaire ophtalmo (voir Houba chez le vétérinaire) est devenu un adorable patient. La plaie est encore impressionnante, je la photographie comme convenu avec les chirurgiens de l’ENVT pour un suivi de son évolution. Pansement en place, il faut le maintenir avec la bande auto agrippante sans toutefois trop serrer et en laissant le petit robinet libre de mouvements. Mission accomplie, ainsi qu’un léger nettoyage de la cicatrice ventrale, assorti d’un « pommadage » à l’homéoplasmine. Ouf ! mais qu’il est maigre le marsu !

Mercredi, 5^ème jour, nous décidons d’aller au Grau du Roi, côté bois du Boucanet, mais en restant dans les chemins. Mission éviter les chevaux et le bord des étangs. Savana peut faire des aller et retour, encore qu’elle n’y voit qu’un faible intérêt puisque le gros de la meute chemine sagement. Houba apprécie de pouvoir de nouveau gouter ce mets délicieusement parfumé qu’est le crottin, mais nous sommes chassés du secteur par des cohortes d’insectes. Heureusement que le Petit Prince Noir est protégé par son body. Nous terminons en sprint. La bande cohésive a glissé il faut la changer, on en profite : nettoyage des oreilles, et application de la pipette Advantix. Bon, les oreilles il aime pas le zébulon, raison de plus pour continuer le « médical training » Savana a droit à la même « punition » et alors qu’on la sent super heureuse d’être l’objet de nos attentions elle nous la joue « martyrisée » Après la sieste, j’emmène le marsu pour ½ h de marche en laisse dans le quartier. Les gens ont du rentrer du travail : il y a beaucoup de chiens dans les jardins qui vocalisent à notre approche. Travail du « non ! » Houba reste plutôt concentré. Heu-reuse je suis !

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