Houba, Bouvier d’Appenzell, mercredi 13 fevrier

Plus que deux jours de patience et Houba pourra enfin découvrir le monde : vaccin vendredi matin, et à nous les grandes ballades. A partir de là, on verra bien qui  épuisera qui ! Le méchant parasite, ou en tout cas ses manifestations, a disparu depuis deux jours, le petit prince noir ne s’est aperçu de rien, mais quand à nous, le méchant poids sur la poitrine s’est envolé comme par enchantement. Houba grandit, Savana est sous le charme, la preuve : en dehors du réveil matinal, il a presque tous les droits, notamment celui de squatter le panier. Elle râle mais on sent bien qu’au fond ça l’amuse plutôt,  elle pourrait lui imposer ses limites violemment, elle le fait avec délicatesse, peut être le regrettera-t-elle d’ici quelques temps, car, à la façon qu’à Houba de lui tenir tête, de se cacher sous les meubles ou derrière les buissons, pour lui mordre les pattes, la gueule ou le cou … on se dit qu’elle ferait bien d’imposer ses règles tant qu’elle elle est plus costaud que lui , parce qu’après …  Avec nous ce n’est pas très différent, Houba apprend, il comprend très vite,  mais quand il a décidé qu’il  était sur une « affaire » d’une importance autrement prioritaire, nous n’existons plus il devient sourd et hermétique. Comme à la tombée de la nuit lorsqu’il il se lance dans une partie de cache cache dont il est seul à connaître les règles du jeu : Houba court, Houba arrache des plantes, refuse de « donner », sprinte, saute, comme si il était poursuivi par une armée de kidnappeurs de Marsupilamis avides d’un scoop, :  « Houba Houba Hop », c’est le ¼ d’heures de folie ; après quoi, Zebulon tombe de sommeil, jusqu’à ce que son robinet lui rappelle qu’il a oublié de vidanger avant de dormir, Une fois, deux fois, voire trois, avant l’extinction des feux de 23 heures. Hier Le petit Prince Noir d’Occitanie a « descendu » une « coucougnette », aujourd’hui on a cru que la seconde rejoignait l’air libre, nous voici en train de nous consulter : tu la vois ? Tu la sens ?  Tandis que l’asticot gigote, peu enclin à nous laisser examiner par le menu une intimité, qui n’appartient qu’à lui, croit il. Voilà, déjà un vrai petit mec avec deux cerveaux et qui  se fourvoie sur celui qui commande l’autre.