Houba, bouvier d’ Appenzell, week end en Haute Saone

frisbee a Ronchamp

Un jour de mai 2012, la publication d’une photo de Savana et de celle de Béryl sur Facebook avait occasionné un échange entre la maitresse de la « noiraude » et moi. Selon les photos, Béryl, pourtant croisée beauceronne pouvait ressembler à la mégère. Christelle étant branchée obérythmée, notre amitié « virtuelle » s’est tissée naturellement au fil des mails. Nos tribus se sont enrichies de Haru, Altdeutsche Schäferhunder (http://www.altdeutsche-schaferhunde.fr) pour Christelle et de Houba pour nous. Nos dialogues épistolaires, légers et mutins,  se sont transformés en conversations à bâton rompu, et nous voici, 2 ans plus tard,  sur la route de la Haute Saône, (plus de 650 km) invités à une journée d’obérythmée, prétexte à la rencontre de ma copine de Franche Comté. Jeudi fin de journée, direction Prades pour déposer Savana au chenil-pas-comme-les-autres  http://ravindesarcs.free.fr/contact.html . Vendredi 8h du mat, c’est parti pour la Haute Saône. En fait ça part très mal : embouteillage monstre pour rejoindre l’autoroute, et ça ne s’arrange pas vraiment au fil des kilomètres : beaucoup de circulation, beaucoup de poids lourds, de la pluie, des travaux, la totale. Le Petit Prince est sage comme une peluche dans sa kennel, immédiatement prêt à jouer à la balle lorsque nous nous arrêtons sur une aire « verte » et aussi vite en mode retour au calme pour poursuivre la route. Notre Hôtel est une maison d’hôte http://www.hotesduparc.com/ qui normalement n’accepte que les petits chiens et encore, uniquement dans les chambres … J’ai prévenu de l’arrivée de Houba, de l’impossibilité de le laisser seul dans une chambre inconnue pendant ne serait ce que le petit déjeuner. …  Marc, l’un des propriétaires m’a dit « prendre sur lui » ça ne me rassure pas vraiment, d’autant qu’un York mâle et 2 chats occupent les lieux.

Nous arrivons à 16h30 a  Ronchamp   « les maisons d’hôtes c’est 17h, Madame » m’avait d’abord répondu le même Marc lorsque, par téléphone, une heure plus tôt je l’avais informé de l’heure approximative de notre arrivée. On nous accueille gentiment, la chambre est prête, elle est au second étage (sans ascenseur) de la maison.

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L’homme ronchonne (en même temps, à Ronchamp ) qu’il se demande ce qu’il vient faire « dans cette galère ». Comble de contrariété pour mon grincheux : nous changeons de chambre le lendemain (lorsque j’ai rajouté la nuitée du vendredi, la chambre initialement retenue n’était plus libre, pas plus que celle de maintenant ne le sera ce week end) l’inconvénient de ces maisons ou chaque chambre est individualisée, décrite en détail sur le site et baptisée. Une ballade dans le parc et un rafraichissement plus tard, la bonne humeur est de retour. Nous avons rendez vous avec Christelle et son mari à 19h30, pas le temps de faire une petite sieste : le zébulon a besoin de se défouler, nous demandons à notre hôte quelle direction prendre pour une vraie ballade en liberté, bingo, la région n’en manque pas : des forets et des prés partout, libres d’accès. Le marsupilami rattrape son retard de dégourdissement, nous aussi par la même occasion. Et il est déjà temps de partir retrouver nos amis. Nous avons rendez vous dans une pizzeria qui se situe dans un village proche de notre maison d’hôte, délicate attention de ma cops virtuelle qui ne voulait pas rajouter des kilomètres à ceux parcourus. Christelle et son mari sont déjà la, nul besoin de pancarte ni de fleur à la main : les échanges de photos nous permettent de nous reconnaître. Houba, à peine les pattes au sol, gratifie les clients de la terrasse d’un concerto Appenzellois : des chevreuils en pierre ont déclenché ses vocalises. La patronne des lieux, réputée pour son caractère acerbe, fait irruption à l’extérieur en nous intimant « ça ne va pas être possible, mettez le dans la voiture »  Morte de rire par l’inimitié que voue le marsu aux statues je rassure la dame en sortant ma muselière, « il vient de faire 8 heures d’auto, sinon c’aurait été avec plaisir (le parking est dans la verdure face à la terrasse) il va se calmer…  Les propriétaires de la chambre d’hôtes ou nous sommes descendus nous ont dit le plus grand bien de votre établissement » Ouf, l’orage est passé, le cerbère rentre dans ses cuisines, nous prenons place en terrasse, dans la verdure. Houba savoure la fraicheur du sol en pierre et se tient comme un chien de salon.  La soirée passe trop vite, aucun blanc dans la conversation, nous bavardons comme deux vieilles amies qui ne se sont pas vu depuis des lustres. Rendez vous pris pour le lendemain, nous rentrons à « l’hôtel ». Véhicule garé, nous faisons une dernière promenade au bord de la rivière du village avant de regagner la Maison. Par précaution Houba enfile sa muselière jusqu’à la chambre. Une bonne douche – enfin une douche bonant malant car la douche est dans la baignoire exiguë qui se trouve dans une partie mansardée, pour moi ça va, pour l’homme je reconnais que ça ressemble a un exercice de contorsionniste. Heureusement la fatigue n’incline pas aux épilogues. Dodo tout le monde. Sauf que à partir de 1h du matin Môssieur Houba, tourne et vire, ses pattes résonnent sur le parquet malgré les tapis. (Marc m’avait demandé de ne pas abuser des talons pour respecter la quiétude des chambres du dessous, je m’étais dit dormez tranquille voisins, les talons à la campagne ne font pas partie de ma panoplie, c’était sans penser aux pattes d’un chien insomniaque …)  Il se couche, se relève, va de l’un a l’autre tenter une grosse léchouille-débarbouillage. A 2h je n’y tiens plus : Houba a peut être vraiment envie de « faire quelque chose, et si il était malade…, j’enfile un jogging, les baskets, j’attrape la lampe torche, les sacs à crotte et la laisse. Les escaliers sont raides pour qui tente de retenir un marsupilami pressé de prendre l’air, en plus les marches craquent… 2 étages … Chut ! Doucement ! la porte est fermée à clés, ne pas la claquer …nous sommes dehors je lâche la laisse, le zébulon est heureux, il fait doux dehors, l’herbe est humide = rien ne presse, il prend son temps pour, enfin, lever la patte. Chemin en sens inverse, les marches protestent, entament un concours de craquement. Nous avons du réveiller la moitié de la maisonnée. On verra ça demain. Le reste de la nuit est sans histoire.

après 8h de route 3931

Réveil à 7h pour détendre le marsu avant le petit déj pour lequel nous sommes prévus à 8 heures : les autres clients descendent à 9h (chacun son tour. Une table ronde de 6 ou 8 couverts possibles) Houba se fait un plaisir de montrer à nos hôtes combien il peut être calme. Il nous laisse savourer pain frais, orange pressée, confitures artisanales divines et autres douceurs, sans bouger une oreille. Avant de rejoindre ma copine de Froideconche dans la vallée du Breuchin nous nous offrons une grande parenthèse détente nature avec séance de frisbee dans une nature magnifique, mi-prairie mi-bois. Le petit Prince se donne à fond, et … voilà qu’il boite… examen de la patte, c’est un coussinet qui a perdu un peu de matière.

detente bois3920 bois et fleurs3928

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