Jack, Houba’s brother, alors ?

21 mois que petit trico tente de jouer au petit chef, …

On m’avait dit « tout SAUF un Jack, » « c’est le seul chien impossible à driver », etc.…

On s’était dit quand il y en a pour 2, il y en a pour 3 ; il est tellement petit que ça devrait être facile ; terrier on a déjà eu une schnau. : un amour ; et puis de Jack il n’a que 50%, d’ailleurs le vétérinaire de l’association l’a homologué beagle …

Je peux vous dire que tous les qualificatifs du Jack sont très en dessous de la réalité

https://www.jackrussellofficiel.com/la-race/est-il-le-chien-qu-il-vous-faut.html

et que Jacquouille la fripouille, hormis des pattes proportionnées à sa taille, n’a rien, mais alors rien, du Beagle.

Ce petit despote est un impatient permanent qui pleurniche façon castrat chaque fois qu’une action prend trop de temps à son avis : préparation des gamelles, arrivée sur le lieu de ballade, sortie des « brosses à dents », ouverture de la voiture, et j’en passe.

Malheur à qui s’approche de la clôture, passant ou voisin : le liliput gronde comme un molosse, (qu’il est persuadé être) prêt à défendre sa tanière.

Si la sonnette retentit ou que le facteur longe le portail là c’est l’hystérie communicative (le reste de la fratrie en profite pour renchérir), pauvre facteur qui a peur des chiens ! Un matin, l’homme ouvre le portillon au moment même ou celui ci longe le trottoir. Sa moto électrique étant silencieuse, impossible d’anticiper, et la, Jack l’anguille se faufile, et se rue sur cet homme en bleu et jaune qui a l’outrecuidance de frôler quotidiennement sa tanière , impossible d’attraper le fauve champion d’esquive, d’autant que le facteur, terrorisé, ne tient pas en place ; s’ensuit une course poursuite mémorable dans le quartier : Jack la terreur n’a regagné son sweet home qu’après avoir fait capituler son ennemi (lequel s’est carapaté à plein gaz abandonnant provisoirement la distribution ) . Nous avons, comme beaucoup d’entre vous j’imagine, plusieurs cavaliers de ces destriers postaux, dont une jeune femme qui adore la gente canine ; la même mésaventure s’est reproduite avec elle, mais le déroulement en a été tout autre : lorsque Jack la terreur a réalisé que l’habit ne fait pas l’ennemi il s’est laissé gentiment raccompagner par la dame.

 

En promenade avec nos 12 pattes, point de monotonie : Nous avions mis plus d’un an à obtenir de Savana qu’elle s’écarte spontanément sans autre réaction lorsque nous croisions des bipèdes piétons ou cyclistes et qu’elle reste « au pied » si nous croisions des congénères ; Houba ne s’occupait pas des humains, et, en liberté au moins, n’était plus réactif à ses semblables quel que soit leur sexe (depuis sa castration) … Ça c’était avant ! Avant que Jack la terreur n’aille systématiquement « engueuler » tous les humains qui ont peur ou n’aiment pas les chiens (ils sont de plus en plus nombreux) et ses semblables. Conséquences : Savana s’inquiète de nouveau dès qu’il y a âme qui vive et comme Jack donne de la voix, elle grogne poil hérissé tandis que l’Appenzell, trop heureux de ne plus se retenir, nous démontre qu’il est le champion toutes catégories des vocalises. Si nous parvenons à détecter les présences avant Jack, on rattache le trublion et les 2 autres restent à l’écoute pour autant qu’il n’y ait pas un chien en laisse dans les parages, sinon c’est à qui tirera et aboiera le plus fort.

Et si d’aventure les promeneurs ont le désir d’échanger quelques mots, il leur faut un porte voix pour couvrir le concerto.

Promeneurs cool et chien détaché, la balle qui pouic est un irrésistible aimant pour le zébulon, un non sec suffit à calmer Savana et le mini zébulon s’en désintéresse dès que nous nous éloignons.

Nous avons eu quelques fou rires inoubliables : le jour ou un cycliste s’est arrêté, tétanisé alors que les 2 grands ne le regardaient même pas, Jack (qui avait alors moins d’assurance) s’est approché pour le flairer d’abord tranquillement, le grimpeur de plaine a alors fait une crise d’hystérie, hurlant « retenez votre chien » « il va me mordre » et sautillant derrière son vélo. Jack a fini par crier plus fort que ce drôle d’énergumène, tandis que le maître, hilare, répondait « vous plaisantez ? il fait 10 kilos tout mouillé et c’est vous qui lui faites peur» Le prince noir et la mégère, fort heureusement, ce jour la avait autre chose en tête et ont avancé, royaux, en ma compagnie. N’empêche que depuis, Jack est beaucoup moins cool.

Une autre fois, c’est sur une joggeuse phobique, que mini terreur, qui l’avait vu avant nous, a foncé. La jeune fille tournoyait sur elle même, lui autour en aboyant. Impossible d’attraper Jack l’anguille, nous avions beau dire à la demoiselle, continuez votre chemin, il ne vous fera rien, nous partons en sens inverse il nous suivra ; terrorisée la belle valsait sur place avec un partenaire qui trouvait ce nouveau très excitant. Lorsque nous sommes enfin parvenus à attraper le coupable, sa victime nous a avoué avoir une peur irrationnelle de toute la gente canine.

 

Entre les balles pouic et les rappels aléatoires avec distribution de friandises, nous parvenons maintenant à éviter les séquences émotions, mais inutile de préciser que nous sommes en permanence sur le qui-vive.

Pourtant, à l’heure ou j’écris ces lignes, la terreur dort, roulée en boule contre moi, sur MON coussin (son frère de l’autre côté du canapé) et vous croiriez un petit ange.

article précédent : Houba, bouvier d’Appenzell et Jack frère d’adoption

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