Houba, bouvier d’Appenzell en stage de Treibball
Treibball. Presque 1 an que ça me taraudait cette drôle de discipline encore anecdotique dont on voyait une photo ou une vidéo par ci par là sur le net. Houba accro aux balles qui « pouic », Houba fan de pool-volley , voila une activité qui devrait lui coller aux poils.
Au club un jour de terrain détrempé nous empêchant de faire l’entrainement Agility, notre adorable présidente me fait la surprise de sortir des gros ballons …. Flop total : personne n’accroche. Je tiens bon, renseignements pris c’est Patrick Aufroy de DoggyCoach qui semble être THE formateur de la discipline en France. Son coin de paradis dans le Tarn, est à 3h de route de Montpellier. Il organise un stage en juillet qui coïncide avec la fermeture du club, Banzai ! Impossible de convaincre l’homme de m’accompagner et d’en profiter pour visiter la région, mon ours préfère jouer les dog Sitter de la mégère et du diablo au bord de la piscine. Heureusement une copine de l’agility est partante pour l’aventure. La veille du départ, alerte orange aux orages, notamment dans le Tarn. L’homme « tu va rouler sous la pluie ? Ce n’est pas prudent ! Et ça va te servir à quoi ce stage ? » 🙁 La fin de l’alerte calme les angoisses de ma moitié.
Vendredi 22 juillet 15h nous agitons les mouchoirs et prenons la route. Ma voiture ne supporterait pas un sac de plus : dans la vari kennel de Savana, « I am » Cavalier King Charles et « Ciboulette » Shetland se partagent l’espace sous le regard charmeur du marsu dans la kennel d’à côté. Sur le siège arrière c’est organisation filles : outre 2 valisettes, les caisses pliantes et les sièges-au-cas-ou, s’entassent tout un tas de sacs, chacun ayant son type d’utilité : croquettes, récompenses, plaids, biscuits pour nous, laisses de rechange, bouilloire électrique, brosses, le tout en double exemplaire, sans compter une glacière.
Le GPS de la voiture est tombé en panne quelques jours plus tôt, nous avons un bel écran noir à la place. 2 cartes routières et l’itinéraire Mappy devrait nous permettre d’arriver à bon port, sauf que du coup plus d’ordinateur de bord, ni de caméra de recul, bon, et alors, comment faisait on avant ? L’A9 est bondée, nous roulons sur les 3 files, on se croirait aux States ; dans l’autre sens ils sont à l’arrêt et radio autoroute nous égrène les kilomètres de bouchons qui empoisonnent les usagers. L’A61 ordinairement beaucoup plus calme offre à peu de chose près la même physionomie. Nous faisons une belle halte appréciée des poilus à Corbières. Sorties de l’autoroute un orage violent nous empoisonne une dizaine de minutes, on ne distingue plus les panneaux. Au moment où nous pensons nous arrêter, c’est le déluge qui se calme, pourvu que nous n’ayons pas à décharger la voiture sous les trombes !
18 h, La bombardière est facile à trouver, le parking est vaste, la boss nous remet les clés de nos chambres sans aucune formalité et nous explique comment regagner l’annexe. Son gros dogue ( ?) en liberté nous fait des câlins, je lui demande si ça pose problème (rappel : nous avons 3 chiens) elle « c’est des femelles ? » « un male et 2 femelles » grimace « en principe il est gentil » « heu, le mien ne reste pas dans la chambre, je le prend au restaurant » « oui, on verra bien » … Zen, soyons zen.
L’annexe bénéficie d’un parking et d’un large espace gazonné devant, Les chiens se défoulent, les chambres sont vieillottes mais spacieuses et propres, la clim fonctionne, YESS c’est bien parti. Au resto, ça sent le terroir, les portions sont généreuses (trop). Houba est tranquillement couché à mes pieds sur le carrelage frais, la laisse coincée sous ma chaise par précaution, les clients parlent à mi voix, lorsque d’un coup, le marsupilami se redresse en rugissant, mon siège fait du skate sur 1 mètre : le gardien des lieux campé sur ses pattes le regard fixe nous toise à 3 tables. Tout le monde a sursauté, je calme le prince noir et m’excuse auprès de l’assemblée tandis que l’hôtesse demande à son molosse de s’éloigner, l’angoisse me gagne : à la maison Houba dispose d’une trappe qui lui permet de procéder aux vidanges nocturnes, à l’hôtel en général il me réveille au milieu de la nuit…. Et si le chien des Baskerville-de-cuq-Toulza garde l’établissement, je fais comment ? On me rassure, la nuit il est à l’intérieur.
Minuit, une truffe fraiche me sollicite timidement, je résiste. 2h du matin léchouille appuyée, cette fois debout ! Enfiler le jogging, attraper torche et sac à crotte, la torche est presque superflue : éclairage automatique des abords, poubelle sur l’allée. Houba ne m’a pas réveillée pour rien et l’hôtelièr(e) a pensé à tout.
8 h 30 petit déjeuner englouti et chiens détendus, nous prenons la route du stage. 25 minutes de toutes petites routes de campagne, bordées de champs de tournesols, c’est magnifique ! les panneaux indicateurs ne citent jamais ceux de l’ébauche de plan de Patrick Aufroy et, bien sûr, nous ratons la bifurcation du lieudit. Demi tour, une pancarte DoggyCoach nous amène sur le bon chemin qui ne mène d’ailleurs qu’à notre point de chute. Visite des lieux avec notre guide dont le premier exercice est de mettre les chiens en contact à tour de rôle, au travers d’un grillage dans un premier temps.
La vue est à couper le souffle ; café, thé et petits gâteaux nous attendent ; L’espace pour poser les kennel pliables est à l’ombre du matin au soir et, les toilettes sont d’un luxe enviable par tous les clubs canins : à l’ombre, de l’espace, une fenêtre pour l’aération, un lavabo avec l’eau fraiche de la montagne, une serviette propre et UN PACK COMPLET de papier Lotus ! Le must absolu.
Côté woaf il y a 2 Eurasiers, dont un baby, un border, un cocker, un berger des Pyrénées face rase, et les nôtres : shetland, Cavalier King Charles et le Suisse. Une belle troupe variée dont Houba est le seul mâle adulte.
Suite : stage de Treibball suite
J’adore !
Gros bisous de Leetchi même si Houba ne l’aime pas !