Houba, bouvier d’Appenzell stage de Treibball suite
Les ateliers commencent avec une consigne très stricte : pas d’obéissance que du jeu ! ça sent bon tout ça. Pas d’objection à ce que le « Derrière » soit « face » pour le marsupilami qui connaît l’ordre. On récompense derrière le ballon, on récompense beaucoup, le petit prince noir n’y voit que des avantages et, lorsque Patriiiiick le prend pour montrer les exercices suivants, l’emmental cœur de meule finit de le transformer en partenaire attentif.
L’équipe est joyeuse: il y a Clémentine et Nicolas du club canin osmoz aux Sables d’Olonne ; Anthony de Canidélite en région toulousaine et Cathy monitrice à Chaumes en Brie. Bref nous sommes au milieu d’éducateurs canins super motivés. Le groupe fonctionne dans les éclats de rire, souvent dus à Clémentine qui, bébé, a du tomber dans une marmite de bonne humeur et d’humour. Question accueil, DoggyCoach mérite 5 étoiles : nos loulous disposent de gamelles d’eau fraiche dans tous les coins d’ombre, les récompenses sont en self service, et nous, nous avons des chaises, des bancs, des fauteuils à disposition ; un micro onde, un frigo, des couverts, des tasses, des gobelets. L’enseignement fonctionne (non je ne dévoilerai pas la (les) technique(s) du coach, si vous voulez tout savoir, il faut faire le stage, non mais !) la journée touche à sa fin, nous partons faire une ballade sur les hauteurs avec nos 12 pattes, mais le soleil encore très présent et les épillets ont vite raison de notre énergie.
De retour à l’hôtel, c’est bien volontiers que Houba reste étendu de tout son long sur sa serviette pendant que je l’abandonne pour le diner. En fait j’ai fait l’essai au petit déjeuner : fausses sorties répétées très brèves puis plus longues = le marsupilami n’a pas fait de vocalises ; et là, il est cuit. Môssieur a juste protesté à sa manière devant la ration volontairement réduite de croquettes, il a regardé sa gamelle, m’a regardée interrogateur, quoi et les quelques 200 g de friandises déjà oubliés ?
Un mariage et un baptême risquent de faire du bruit nous a annoncé notre aubergiste ce matin. En fait, en bout d’annexe c’est à peine si nous avons entendu quelques portes claquer vers 4h du matin. Par contre à 1h30 lorsque nous sommes sortis pour les vidanges d’usage, les flonflons battaient leur plein, et nous n’avons pas trainé car « Spike » (qui n’est pas un dogue mais un rodesian ridgeback) était peut être encore debout.
Dimanche 7h 45 du matin, petit déjeuner terminé, nous aimerions régler la note, pour charger la voiture tranquillement, l’hôtesse a disparu après nous avoir déposé les sandwichs commandés la veille. Elle a la tête de quelqu’un qui a dormi 2 heures et qui rêverait de retourner sous des draps frais. Nous patientons, … 5 minutes, un groupe arrive et s’installe au café, une dame attend également…. 7 minutes, des commis passent, … 10 minutes « s’il vous plait ? » celui qui doit être le maitre de maison et qui est déjà passé et repassé devant nous sans jamais daigner nous dire « on arrive » ou « quelques minutes SVP » se penche pour nous crier « 1 MINUTE, QUOI ! ( !) ON EST LE MATIN !!! » Du genre mal léché l’Ours Cuquois. Heureusement que Dame cuquoise est un peu plus commerçante. Mais j’y pense appeler son Hôtel Restaurant la bombardière c’est un signe, non ? Bon à 4€40 le sandwich ½ baguette de pain frais avec 2 tranches de bon jambon blanc sur une épaisse couche de beurre et une ribambelle de cornichons à la queue leu leu, on leur pardonne !
8h30, formalités réglées, auto à bloc, poilus détendus et en forme, nous décidons de tester une autre route pour rejoindre « En Gélis Prades » en suivant l’itinéraire de Mappy imprimé avant le départ. Mauvaise idée : « …. Prendre à gauche et continuer sur 3,8 Km » sauf que l’ordinateur de bord étant HS le kilométrage ne me donne pas les virgules, donc on évalue au trufomètre « puis à droite sur 600m » nous revenons sur nos roues à plusieurs reprises, tentons un appel au secours pour un radio guidage. Le téléphone capte très mal et ça donne à peu près ça : « re-nez la –te de Prades …. » « Tu es gentil mais on la cherche depuis un moment nous sommes au lieu-dit X » « co–ais pas tous les li—dits » « près de la retenue d’eau » « y’en – p–tout. » Doggy futé ne pouvant rien pour les Héraultaises en détresse, nous poursuivons notre quête du chemin. Une route à droite … c’est une voie sans issue qui aboutit sur une vieille ferme, le premier bâtiment est quasi en ruine, on aperçoit une femme plus loin. Plutôt que d’aller la voir en roulant, je trouve plus poli de stopper l’auto et je m’élance en courant dans sa direction. Elle hurle « Y’A QUELQU’UN ! Y’A QUELQU’UN ! » Un homme évadé de Montmirail, oripeaux en guenilles, non-coiffure à la Jacquouille sort précipitamment de ce que je croyais un bâtiment désaffecté, un bâton à la main, aussitôt suivi d’un compère du même style avec une fourche !!!??? (je vous jure que je n’ai pas entendu de mugissement ni de bellement qui justifieraient ces accessoires de bienvenue)
J’arbore l’air détendu (alors qu’une petite voix dans mon crane m’intime l’ordre de faire marche arrière, fissa), sourire du type « pub Leclerc pour le dentifrice », je demande En Gélis-Prades, le premier, édenté, aboie qu’il ne connaît pas, le second fait mine de s’approcher, je leur crie que c’est pas grave et les remercie en piquant un sprint jusqu’à l’auto. Note à ma coach agility : Tiff pour me faire courir plus vite, essaies la fourche !
Suite : Treibball fin du stage
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