Madagascar – RN 7 – Terminus Tulear
4 heures de route déserte, aride, égayée par des baobabs et quelques manguiers à feuillage persistant. 80 km avant Tulear l’air devient irrespirable, une vraie fournaise, et d’un coup, l’air frais venant de la mer . Mais le bord de mer de ce chef lieu de la plus grande province de Madagascar est dépourvu de plage, il n’y a que de la vase. Les lagons existent, mais plus loin. Tulear ville de poussière aux rues défoncées.
L’hyppocampe choisi pour le déjeuner dispose d’un cadre charmant mais les 2 lémuriens en cage, nous attristent, nous interpellons le maitre des lieux, lequel nous affirme qu’ils sont blessés et qu’il les a recueillis pour les soigner… Pourtant, ils ont l’air sains et surtout très familiers. J’ai plutôt l’impression qu’ils sont la pour amuser les clients. Nous demandons ou se trouvent les toilettes, notre tenancier-soigneur se transforme en gardien-portier : il nous accompagne avec la CLEF … et nous attend à tour de rôle … Est ce qu’il redoute que nous partions avec le rouleau de papier, que nous prenions une douche dans le lavabo, que nous soyons des amateurs de pause câlin dans les endroits anachroniques ? mystère.
Décidemment, pas envie de trainer au bord de la petite piscine, nous partons pour le marché de coquillages ou les jolies marchandes nous demandent du savon. Nous finissons de distribuer les tee shirt de cette partie du voyage (c’était prévu, nous serons légers au retour) savonnettes et chouchous. Elles partagent joyeusement comme les enfants. Le maquillage, très particulier, arboré par certaines est obtenu avec le bois de santal malgache et de l’eau. Il sert de protection solaire.
Visite de l’Arboretum d’Antsokay. Créé à l’initiative d’un botaniste suisse. Heum on est loin du jardin botanique tel qu’on se l’imagine : tout est sec, forcément, il s’agit de plantes qui résistent à la sécheresse : des épines, des toxiques, une mortelle (le crime parfait à Mada, trop facile), une tombe (celle du fondateur) un cadavre de 2cv dépotoir, 10 tortues parquées … Décidemment tout reste à faire. Il est temps de regagner l’aéroport. A l’intérieur, c’est un four mais c’est folklo : les gens ouvrent les portes, les fenêtres, rentrent, ressortent, aucun contrôle sauf de billet. On pourrait bien voyager avec de la nitro ou des bonbonnes de gaz, nul ne s’en soucierait. (espérons que personne n’en ait eu l’idée) nous avons de la chance, l’avion n’a qu’une heure de retard. Nous repartons pour Antanarivo et la suite du voyage.
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