Houba, bouvier d’ Appenzell, la saga épillets saison 5
Jeudi 19h c’est confirmé, petit loup a l’autorisation de rentrer à la maison, nous avons rendez vous à 11h le lendemain.
La route est belle, la météo nous sourit, nous arrivons en avance à l’ENVT, prêts pour l’assaut. Avec un petit doute : va-t-i nous faire une grosse fête ou nous bouder. Enfin on aperçoit Houba au fond du couloir qui pleure et tire sur sa laisse en nous apercevant. Première surprise il a une double collerette, mais pas le temps de s’interroger, le petit prince nous offre un florilège de sauts de joie et de bisous joyeux. Et là, le cauchemar recommence : ça suinte et éclabousse partout, l’interne et l’étudiante cherchent une salle pour nous recevoir, les salles sont occupées. Nous repartons côté box , Houba a les fesses et le dessous de la queue souillés à un point tel que l’on croit qu’il a des hémorroïdes, son corps est constellé d’adhésif blanc (vraisemblablement vestiges d’elastoplaste) pour couronner le tout il se secoue la tête furieusement. A chaque mouvement, du liquide inflammatoire éclabousse sol et murs. Je réclame un chirurgien et L’homme explose : la pression de ces longues semaines d’attente et d’angoisse accumulées fait jaillir un magma d’invectives que rien ni personne ne peut plus contenir. En résumé édulcoré ça donne « nous sommes face à une bande de gamins, incapables » Le chirurgien de la semaine (apparemment ça tourne) récolte une salve de reproches et l’homme sort. J’ai bien du mal à conserver la tête froide pour tenter de faire le tour des questions qui m’assaillent. Je croyais qu’il n’avait plus de collerette ? Pourquoi n’avez vous pas regonflé le collier lune ? Même gonflé il s’arrachait les pansements. Les pansements ? il n’en avait plus depuis 2 jours… Avec nous il était calme, ça ne suintait pas Bien sûr il était enfermé et ça ne fait que 2 jours que le drain est retiré. Que faire si ça regonfle ? il est fort probable que ça regonfle un peu c’est l’inflammation, c’est normal. Par contre si cela gonflait de nouveau après l’arrêt des antibiotiques, il faudrait non pas ponctionner mais faire un prélèvement et l’envoyer pour analyse. Convalescence ? Repos total jusqu’au retrait des points, promenades en laisse ensuite. Compter comme une chirurgie orthopédique, à savoir 2 mois en tout. Une étudiante nettoie les fesses de mon marsu, on me l’enlève de nouveau pour vérifier ses oreilles que je trouve rouges. J’en profite pour examiner papiers, ordonnances et les coupables. Il manque les scanners le chirurgien repart les chercher. Dans le hall de sortie, l’adorable Prof de médecine interne vient gentiment nous saluer, Aië, l’homme -volcan -en -fusion n’en a pas terminé avec son éruption. La colère, contre productive, il la regrettera profondément tout à l’heure, trop tard !
Houba trop heureux de s’installer en voiture, n’en finit plus de faire des bisous. La première halte est pour nous, promenade en laisse mais avec des odeurs de liberté, loin de l’hôpital avec en prime une petite ration de viande crue reconstituante. Il sourit le marsu, malgré les collerettes !
Arrivés à la maison, Savana grogne sur les envahissants chapeaux plastique du frérot, elle a horreur du changement. Tour du jardin en laisse, puis séance de nettoyage du collant : le produit magique (1 de plus à noter) un peu d’huile de coude et un bon rinçage plus tard le poil du marsu (ce qu’il en reste) a bonne mine, tant qu’on y est fesses et queue au gant de toilette pendant que l’homme regonfle à mort le collier lune. Nous procédons à l’échange pour vérifier : Houba ne parvient pas à atteindre ses cicatrices !!!! Donc ce sera collier bouée la journée sous la surveillance de l’un d’entre nous et collerettes la nuit par sécurité. Le zébulon adhère complètement au programme. Il étrenne son premier cadeau de Noël en avance : coussin sofa en skaï. Autant il a fallu à la mégère une soirée entière, l’aide du clicker et les singeries de ses maîtres pour consentir à troquer son vieux lit contre celui ci, autant le marsu, se jette dedans avec volupté (sur que comparé au carrelage des cages d’hospitalisation, c’est le confort absolu)
Encrore quelques semaines de patience pour savoir les suintements sont bien les conséquences mineures d’une chirurgie majeure. En attendant, c’est rarissime (n’est ce pas Aurélie) les 2 compères dorment l’un près de l’autre au pied du canapé,
A propos des épillets article intéressant et assez complet : link
oh le pauvre Houba il me rappelle Indy avec ses oreilles. Tu as bien fait pour le colier je faisais pareille avec Indy
Bizouilles d’Indy et de Jayda
Ca fait du bien de les voir l’un à côté de l’autre hein dis ? 🙂
Votre parcours avec Houba me ramène 5 ans en arrière avec Arko et son pyothorax, le laisser au Tierspital avait été un déchirement. Il n’y avait passé qu’une semaine mais ça m’avait amplement suffit (et à lui aussi, les vétos auraient voulu le garder plus longtemps, mais le ptit père stressait beaucoup beaucoup et ils pensaient qu’il serait mieux à la maison – et il n’avait plus de drains depuis 24h)
Quelle saga !!!???!!!!! Et beaucoup de patience. C’est effroyable de voir que vous êtes obligés de vous battre à ce point. Que ce soit le milieu médical humain ou animalier c’est blanc bonnet, bonnet blanc. Effroyable les photos des épillets. Maintenant j’espère qu’il ne reste pas de résidu. Sacrée cochonnerie. Je vous souhaite de passer tous les 4 de bonnes fêtes et que l’on puisse enfin tourner la page de ce cauchemar et que pour 2015 tu nous écrives que du positif et les exploits du marsu et de sa soeur. Gros bisous