Madagascar en route vers le sud
Samedi 5 h du matin, il fait jour. Par la fenêtre j’aperçois la ville qui se réveille – ou plutôt qui est déjà réveillée – Jus de corossol au petit déjeuner. A 8h30 nous sommes fin prêts pour la grande aventure : Traversée de l’ile par la N7, unique route goudronnée jusqu’à Tuléar. Rado, notre guide s’étonne de notre bagage raisonnable (un gros sac. La valise est restée à l’hôtel pour l’autre partie du séjour) Alexandre, le chauffeur de notre 4X4 prend la direction d’ Ambatolampy. La périphérie laisse place à la campagne. Voici les rizières. Les malgaches pratiquent la culture intercalaire : potager d’abord, puis place aux pousses de riz. Nous sommes en octobre, le repiquage commence à peine. Dans un mois tout sera vert.
Les enfants, partout nous interpellent avec quelques mots de français. Le plus souvent sales, l’air si pauvres et pourtant tellement joyeux. Des sourires à vous éclairer l’âme. Lorsque, sur les conseils du guide, je leur montre les photos d’eux, prises à l’instant, ce sont des éclats de rire enchantés. Un stylo, un crayon et nous repartons. Dans les petites agglomérations, les poulets, qui sont partout en liberté cohabitent avec, ici un chat, là un chien, sans que l’un ne chasse l’autre. Comme si ils étaient conscients de la chance extraordinaire qu’on leur accorde une place malgré le dénuement qui règne et comme si ils se faisaient discrets pour la conserver.
Les zébus, plus nombreux que les vaches en Normandie, broutent dans les cailloux et semblent y trouver quelque chose à se mettre sous le museau. Les poulets, eux, font les caniveaux et les poubelles, rien ne se perd à Mada !
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