Houba, bouvier d’ Appenzell a la Nationale d’Elevage, suite
Dimanche, jour B (Bouviers suisses) Malgré notre esprit contestataire, et la super soirée bien arrosée de la veille au soir, nous passons le portique avant 8h15, la queue des participants est déjà dense. Nous repérons Aline, initiatrice du groupe d’Appenzells sur FB, grâce à Andy, seule femelle havane des queues enroulées engagées. Une fois de plus, Houba joue les jolis cœurs mal élevés. la file avance plutôt rapidement : le vétérinaire ne contrôle pas grand chose heureusement, probablement dans un réflexe de survie !. Passé le contrôle, petit moment de panique : bouviers et propriétaires s’agglutinent autour de cinq rings, aucune indication n’est encore affichée, sous chaque tente 3 personnes avec des papiers autour desquels chacun se presse pour glaner des informations. Je tente une percée, on me renvoie regarder les panneaux … toujours vides. Je suis une cocotte minute en pression dont l’homme accélère la combustion. Houba en rajoute une couche en jouant les terreurs avec les autres reproducteurs. Enfin, l’affichage est mis à jour. Ring repéré, Martine, tornade énergique, m’a doublée elle a déjà récupéré le numéro de Houba, elle attrape le marsupilami et nous demande de nous cacher. Nous prenons le parti d’aller rapprocher quelques affaires pour le pique nique du déjeuner, le temps de faire redescendre la pression et de libérer le cerveau du zébulon de nos ondes perturbatrices. Lorsque nous revenons en mode sioux (courbés et silencieux) Martine et Houba sont déjà sur le ring. Martine est priée de courir avec le Petit Prince par la juge suédoise qui ne parle qu’anglais. L’herbe est mouillée, Martine glisse et s’étale. Plus de peur que de mal. La présentation reprend et se termine sans que nous ne connaissions le résultat. Pour garder les adhérents toute la journée, l’association des bouviers suisses a décidé de nous faire tous (331 chiens) défiler une seconde fois dans l’après midi sans une seconde fois dans l’après midi sans donner aucun des classements avant. Nous retrouvons avec bonheur Sylviane du Val de la Grande Eau et faisons connaissance avec son mari. Les accompagnent, Dolmen tonton, Xylene grand mère et Fiola arrière grand mère qui concourent respectivement en classe Champion, Championne et Vétéran. Le reste de notre petit groupe, rencontré sur le net pour la plupart, est tout aussi sympathique. Une fois tous les « Appis » passés, il ne reste plus qu’à attendre. L’immensité du parc nous permet de nous éparpiller et de faire une grande ballade pour ceux qui le désirent. Nous partons détendre le monstre jusqu’à la lisière de la forêt, des ruisselets coulent un peu partout, le soleil qui jouait les absents depuis notre arrivée commence à se faire chaud. Nous croisons peu de couples maître/chien, quelques bernois très au loin, seul un grand bouvier suisse avec son maître, batifole à minimum 800 mètres, Houba détale au quadruple galop (sans doute stimulé par l’imprégnation course hippique) en direction du poil court avant même que nous n’ayons réalisé. Hurlements angoissés du maître qui tente de rappeler son chien. Pas le temps de se demander si c’est par peur de l’affrontement ou au contraire si le poilu est une chienne en période intéressante ……. je pique un sprint en direction inverse en invitant l’homme à m’imiter, ne surtout pas avancer dans le sens du Zebulon et je pousse mon cri de guerre « spécial rappel » en priant tous les dieux du système solaire que ça marche. Interdiction de se retourner ! L’homme grommèle que « mon chien va se faire tuer … qu’il ne revient pas … » et, qui arrive à la vitesse du son en faisant de joyeux bonds de kangourou ? Ouf, on ne saura jamais ce qui motivait la terreur du maître du GBS et c’est tant mieux.
Retour dans le groupe des Appenzells ou la bonne humeur générale est revenue. Grâce aux multiples provenances des participants, notre piquenique improvisé pourrait damner le pion a bien des pros du genre : anisette, muscat, pistaches, cacahuètes, chips, rosette, pain frais, terrine de sanglier maison (une tuerie), rosette, mini tielles, cake salé, salade composée, fromage suisse (deuxième tuerie), clémentines, cake au caramel beurre salé (troisième tuerie) Vin suisse, coca et boissons diverses. Après cette joyeuse parenthèse, l’attente commence sous un soleil aussi inattendu que traitre (certains d’entre nous en garderons les traces).
Houba a l’air plus calme, Martine m’invite à le présenter moi même, persuadée que cette 2ème présentation sera juste une formalité, que les classements sont déjà prêts. Je suis dubitative mais il est vrai qu’elle n’aura vraisemblablement pas le temps matériel d’enchainer avec papa Nelson en classe Champion. Les jeunes présentateurs n’en finissent plus. Impossible de s’éloigner du ring : toujours pas d’heure ou d’ordre de passage, la troupe fatigue, les chiens ont chaud, c’est pas une expo, c’est une prise d’otage comme dit Martine. Et, tout à coup, vite, il faut y aller, arbre généalogique des Appenzells descendants de Grand Mamie Fiola sur le ring d’honneur. Voilà toute la famille au trot sauf que les mâles ont tous un tempérament belliqueux et que Môssieur Houba n’est pas du tout décidé à rentrer dans la ronde. C’est reparti pour la séance de musculation, tire, tire le rebelle. Pas le temps de s’appesantir, c’est à nous. Quoi, ça fait des heures qu’on attend, on n’a même pas eu le droit à la photo de l’arbre généalogique, et il faut que l’on courre se présenter. Bouffée de stress sur la bande, affolement, Houba-l ‘éponge se voit bloqué par un 2 pattes une arme à la main : le transpondeur. Ruade avant et arrière du marsupilami qui se braque et tente par toutes les acrobaties wallabesques de se soustraire à ce tortionnaire. Il va jusqu’à grogner. J’attrape l’engin des mains de l’inspecteur zélé (on a quand même été contrôlés 2 fois déjà) frôle la nuque de mon insoumis, la machine fait bip, le numéro est bon, nous pouvons défiler. Grand moment de solitude : sur le ring, le « concurrent » d’Houba exécute un tour de piste façon premier de la classe, pas une oreille qui dépasse, tandis que notre couple entame ce qui s’apparente plus a la danse de Saint Guy qu’à une marche au pied. Le petit Prince n’a qu’une idée en tête sortir de cet enclos au plus vite. Très justement nous écopons de la seconde place, avec, l’honneur est sauf, un qualitatif EXCELLENT. Sac de croquette taille bernois (les croquettes, pas le sac, c’est un mini) en mains, nous repartons également avec une cocarde rouge (peut servir en cas de soirée déguisée le 14 Juillet) une plaque gravée (j’hésite encore : la mettre sur le portail pour intriguer les voisins, ou sur le coffre de l’auto pour impressionner les impatients) et un diplôme (un peu trop grand pour l’album) Sérieux, si je veux frimer, je n’ai qu’à dire : « j’ai fait 2ème excellent » sans préciser.
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